Pony-boy

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il y a 9 ans

Pony-boy

Soudain les cris des chasseresses poussant leurs chevaux au galop, il était déjà trop tard. Prises au dépourvu, leurs proies se dispersèrent, courant vers la forêt dans l'espoir d'y trouver un abri. Mais en quelques poignées de secondes, les cavalières les avaient rejointes, les coursant, les encerclant, rendant toute fuite impossible. Les sept jeunes femmes composant la petite troupe, certaines armées d'un arc, d'autres usant du fouet traquaient leurs victimes avec une détermination implacable, bloquant leur course, les empêchant de gagner le couvert des arbres. Elles n'eurent aucun mal particulier à rassembler l'essentiel du troupeau d'une dizaine de têtes sur lequel elles avaient jeté leur dévolu. Deux individus avaient profité de la confusion pour s'échapper dans la direction opposée, espérant trouver à se terrer dans un fossé ou un accident du terrain.

Sitôt repérés, ils avaient été pris en chasse, chacun par une cavalière. Le plus jeune des fugitifs courait sans se retourner, terrifié, lorsqu'il entendit le martèlement sourd des sabots du cheval derrière lui. Instinctivement, il tourna la tête et n'eut que le temps d'apercevoir en un éclair le visage dur et volontaire de sa poursuivante. La seconde d'après, un coup de pied le déséquilibra et il roula au sol, tandis que le cheval continuait sa course. Il se releva et fonça en direction d'un bouquet d'arbre, misant sur sa réactivité pour prendre de l'avance. Mais en une dizaine de secondes, la cavalière fut de nouveau sur lui. Il entendit un sifflement dans l'air, puis une brûlure intense lui parcourut l'échine, à l'endroit où elle venait de le fouetter. Sous l'impact, il perdit l'équilibre et tomba tandis que le cheval s'éloignait encore. Un peu plus loin, ses compagnons, encerclés, avaient été réduits à l'impuissance, mais lui s'obstinait à fuir. Ce qu'il ne comprenait pas, c'est que loin de lui assurer une protection, sa fuite éperdue ne faisait qu'exciter sa poursuivante.

Celle-ci goûtait pleinement le plaisir de la traque de cette proie à la fois résistante et stupide, qu'elle jouait à perdre et rattraper et qu'elle soumettrait comme les autres lorsqu'elle aurait épuisé ses ressources physiques et brisé sa volonté. De fait, après plusieurs minutes de ce jeu cruel et un ultime coup de fouet porté avec précision, elle atteignit son objectif. La proie au sol, à sa merci, haletante, incapable désormais d'esquisser le moindre geste de défense. C'était fini, chasseresse et proie le savaient. Sans même descendre de cheval, la jeune femme lança avec habileté une sorte de petit lasso dont la boucle vint enserrer le cou de sa prise. D'une simple traction, elle contraignit le jeune fuyard à se remettre debout et c'est ainsi qu'elle le ramena, maté, sous les cris joyeux de ses compagnes.

Il ne faisait pas bon être un homme dans les parages du royaume des femmes. Au cours des décennies passées, les chasseresses jadis nomades avaient conquis de larges portions de territoire au détriment des peuplades autochtones. Excellentes cavalières et redoutables au tir à l'arc, elles avaient progressivement instauré une domination sans partage sur leurs voisins directs, peu rompus au combat organisé et trop dispersés pour opposer une résistance concertée à celles qui s'imposaient comme leurs nouveaux maîtres. Maniant la ruse avec autant d'habileté que la puissance guerrière, les reines précédentes avaient éliminé au fil du temps les roitelets alentour et les prêtres influents, remplacés par des agents à leur dévotion. Par un meilleur contrôle des âmes de leurs sujets, elles étaient parvenues à se faire respecter comme des quasi-divinités par les populations locales, qui acceptaient désormais leur sort difficile avec fatalisme.

Au cours des dernières années, le dernier peuple autonome, le plus puissant qui subsistait encore, avait été écrasé à l'issue d'une lutte sans merci. Les femmes guerrières étaient alors menées par une princesse d'à peine dix-sept ans, dont l'audace et les prouesses de cavalière avaient joué une part déterminante dans la capture du roi adverse et dans la chute de son royaume. Le triomphe de cette toute jeune femme avait assis de manière définitive la croyance dans la supériorité naturelle de ces cavalières farouches et la conviction des peuples locaux que la soumission qu'ils se devaient de manifester à leur égard étaient voulue par les dieux. Le spectacle du dernier roi, promené nu et enchaîné dans sa capitale, tenu en laisse par une si jeune guerrière qui paradait à cheval avait marqué les esprits à tel point que le seul nom de la princesse, Aerin'amna, littéralement "la merveille", suffisait à provoquer une crainte référentielle chez ceux qui l'évoquaient.

Toutes les populations vassales payaient un tribut au peuple des conquérantes. Dans ces contrées retirées, le prix de la défaite consistait essentiellement en céréales, en animaux, et en hommes. Par goût personnel, Aerin'amna avait décidé que le tribut en hommes pourrait être acquitté sous forme de droit de chasse, exercé à des périodes précises de l'année. Toutes les princesses de sa caste, celle des dominantes, jouissaient avec elle du privilège de parcourir à leur guise les territoires conquis comme autant de réserves de chasse et d'y considérer tout homme de leur choix, quel que soit son rang ou sa fonction, comme du gibier.

En pratique, ce droit s'exerçait surtout en plaines sur les populations paysannes, rendant les campagnes incertaines pour les mâles au retour des beaux jours, lorsque chevaucher devenait agréable. Les traques restaient toutefois exercées de manière raisonnée, d'une part pour ne pas affaiblir le cheptel disponible par des prélèvements excessifs, mais d'autre part parce que les dominantes ne constituaient qu'une élite somme toute restreinte, tenue par des règles de propriété strictes. Pour la nouvelle souveraine, les hommes ne semblaient être que des animaux parmi d'autres. Plus exactement, des chiens, puisque les deux mots "foenderna" se confondaient dans sa langue et désignaient, étymologiquement, "ceux qui couchent à nos pieds"

Aerin'amna chevauchait paisiblement avec ses compagnes, chacune traînant en laisse un captif dénudé appelé à servir comme esclave. Elle se surprit à sourire en se remémorant ses hauts faits d'armes, qui remonteraient bientôt à dix ans... Ces hommes nus, mains liées dans le dos, qui avançaient la corde au cou lui faisaient revenir à l'esprit les images de son propre triomphe. Le dernier roi indépendant, promis à une vie de servitude, croupissait comme simple palefrenier dans ses écuries. A cette tâche s'ajoutait une fonction très particulière. La princesse se servait de lui comme d'un escabeau, marchant sur son dos pour monter à cheval ou en descendre. Habituée à monter à cru depuis son plus jeune âge, elle n'avait nul besoin d'assistance, mais elle aimait imposer quotidiennement cette humiliation à son adversaire vaincu.

Pour marquer toute l'étendue de sa victoire sur lui, elle avait aussi offert ses deux fils à des dominantes de haut rang et fait de la jeune cadette sa servante personnelle. Plus opportuniste, le grand prêtre avait préféré collaborer en prêchant la soumission aux nouvelles conquérantes, convainquant une population crédule et craintive que le roi payait son impiété par sa défaite et les souffrances qu'il endurait. Déjà âgé, il avait été jusqu'à accepter de prendre une femme pour adjointe, ce qui assura une succession harmonieuse et bienvenue lorsqu'un mal mystérieux l'emporta quelques années plus tard. Depuis ce temps, une certaine paix régnait sur ces contrées, la paix des amazones en quelque sorte.

Sitôt rentrée dans sa capitale, Aerin'amna regagna le palais et confia sa proie encore sous le choc de sa capture à des gardes chargées de superviser sa prise en charge. Dépouillé des ses hardes, nettoyé et brossé à grande eau comme un animal, il reçu une sorte de pagne et un collier de cuir grossier pour tout vêtement et fut conduit, mains attachées dans le dos, aux appartements de la princesse. Les deux gardes qui l'avaient accompagné l'obligèrent à s'agenouiller devant elle à la pointe du poignard que toutes les guerrières portaient en permanence. L'une d'elle sortit une laisse d'un petit étui, la fixa au collier du captif et en tendit respectueusement le bout à sa souveraine. Elle seule pouvait tenir en laisse les chiens qu'elle s'appropriait. Sitôt les gardes sorties, elle tira brutalement sur la laisse, déséquilibrant vers l'avant le jeune homme qui s'effondra face contre sol. Du pied, elle le fit basculer sur le flanc afin qu'il repose allongé sur le dos. Alors seulement elle s'adressa à lui d'une voix calme mais pleine d'autorité.

"C'a a été un grand plaisir de te chasser et de te conquérir. Ceci te vaudra peut-être le privilège de faire partie de mes chiens, si tu sais bien me servir. Tu porteras ma marque et un collier distinctif, chacun saura que tu m'appartiens. Vois-tu, les autres guerrières de la caste dominante usent de leurs chiens comme bon leur semble. Il leur arrive même de les vendre ou de les donner à des femmes hors de notre caste pour avoir un motif d'en chasser de nouveaux. Mais elles ne peuvent en posséder que deux. Ma qualité de princesse régnante m'autorise à posséder le nombre de chiens que j'estime nécessaire pour mon service. Je les dresse moi-même, afin qu'ils comprennent parfaitement ce que j'attends d'eux suivant le rôle que je leur assigne".

Elle s'interrompit un instant pour regarder le jeune homme entravé à ses pieds, qui se tortillait maladroitement pour tenter de trouver plus de confort dans sa position précaire. Délicatement, elle plaça la semelle de sa botte en travers de la gorge du captif. Elle le sentit déglutir, peut-être sous l'effet de la peur, et pressa de plus en plus fort, le privant progressivement d'air.

"J'ai un autre privilège poursuivit-elle posément. Je dispose d'un droit de vie et de mort sur mes chiens. Si pour ton malheur tu me décevais..." Son regard s'était fait plus dur tandis que le jeune homme qu'elle étranglait sous la pression de son pied levait vers elle des yeux suppliants. Elles pouvaient y lire toute la terreur qu'elle lui inspirait, mêlée à la panique montante provoquée par la suffocation. N'était-ce pas l'ordre des choses, n'était-elle pas une déesse régnant sur des dizaines de milliers d'âmes, n'était-elle pas toute-puissante et lui un vulgaire vermisseau ? Tout le rapport de inégal et la différence de leurs conditions respectives était résumé dans ces deux regards. Lorsqu'elle sentit qu'il était près de défaillir, elle retira son pied et lui adressa un sourire cruel qui semblait signifier qu'elle acceptait de le laisser vivre. Pour lui donner une chance de la servir.

Le dressage s'avéra d'une efficacité redoutable, puisqu'il était basé sur les privations. Il aurait eu raison de volontés mieux affirmées que celles d'un jeune homme encore inexpérimenté tombé dans les griffes impitoyables d'une guerrière aguerrie. Le traumatisme de la chasse et de l'enlèvement, mêlé à une crainte quasi-mystique entretenue par les croyances de son peuple l'avaient déjà amplement affaibli psychologiquement. La perspective d'une mort qui ne pouvait être qu'atroce s'il décevait celle qui avait vaincu son roi le fragilisait encore. Les privations n'eurent aucun mal à l'achever. Après deux jours sans boire ni manger, toute combativité l'avait déjà abandonné.

Le soir même, il fut conduit aux appartements de la princesse Aerin'amna et enchaîné à l'un des anneaux scellés au mur après avoir été contraint à s'agenouiller. Il avait alors assisté en silence à la toilette des pieds de la princesse par une très jeune servante, qu'il identifia comme la fille de son ancien roi. Celle-ci versait une eau très pure sur les pieds de sa maîtresse et les frottait avec une amoureuse délicatesse pour les débarrasser de la poussière et de la sueur qui les souillaient. Pas un mot, pas un regard en sa direction. Les deux femmes ne semblaient tenir aucun compte de sa présence et des souffrances que le manque d'eau et de nourriture lui faisaient endurer. Il ne comprenait pas la raison de sa présence à cet instant, ni même pourquoi il faisait l'objet d'un tel traitement. La toilette touchait à sa fin. La servante se redressa et porta la bassine d'eau troublée par la poussière près du jeune captif.

" La maîtresse t'accorde le droit de boire"

Soudain, tout s'éclairait... c'était trop humiliant, il ne pouvait pas... Mais la soif qu'il ressentait était si atroce. Tendant la chaîne, il se jeta vers l'eau et comme un chien se mit à laper.

A l'épreuve de la soif avait succédé celle de la faim. Après avoir accepté l'humiliation de boire de l'eau sale et être resté sans manger pendant trois jours, il n'avait plus le coeur à faire le fier. Les deux premiers soirs, il avait accompagné sa maîtresse à la salle du dîner pour les seuls besoins du dressage. Il n'avait pas eu à affronter longtemps les regards et les quolibets des amazones de la cour, car il avait été rapidement sommé de se tapir au sol comme un chien. S'il gênait, un coup de pied ou une traction sur sa laisse avait tôt fait de lui faire prendre la position que sa maîtresse attendait de lui. Mais sa docilité ne lui procurait aucun bénéfice, pas le moindre aliment, pas la moindre miette. Au contraire, après l'avoir fait se redresser afin qu'il se tienne à genoux à côté d'elle, la princesse s'amusait à lui montrer tout ce qu'il n'aurait pas.

Un peu plus tard, elle fit volontairement tomber un peu de nourriture au sol, pour voir sa réaction. Il crut qu'elle voulait juste l'humilier et se pencha, mais elle l'en empêcha en tirant fortement sur la laisse, avant d'écraser sous sa botte l'objet de sa convoitise. Ce n'est qu'au troisième soir qu'elle se mit à lui présenter des bouts de viande comme si elle donnait de la nourriture à un vrai chien. Il devait faire le beau et quémander sa nourriture, déclenchant les rires des autres femmes attablées. Ce n'était pas tant les dégradations dont il faisait l'objet qui les excitaient que d'assister au dressage d'un nouveau chien. Toutes en effet possédaient leurs propres mâles asservis, mais seuls les chiens de la princesse régnante étaient admis à la table, ou plutôt sous la table, des dominantes.

Le spectacle d'un nouveau dressage avait toujours quelque chose de divertissant et de plaisant car il était perçu comme la démonstration de la supériorité féminine par les plus expérimentées et comme un évènement fascinant et éducatif pour les princesses les plus jeunes. Lasse de donnée la becquée puis de jeter à terre des morceaux de viande, Aerin'amna se fit amener une écuelle dans laquelle elle versa les restes de son repas. Elle la posa au sol, la poussa du bout de sa botte vers le jeune homme et d'un simple signe de la tête, l'autorisa à manger. Il dévora ce qu'elle lui offrait sans hésitation, ce qui fit rire les autres convives. Il y avait vraiment bien peu de différence entre les hommes et les chiens, pour peu que l'on sache correctement les dresser.

Plusieurs semaines avaient passé, mises à profit par la princesse pour parfaire le dressage de son nouveau "chien" lorsqu'elle avait du temps libre à lui consacrer. Comme un dogue, sa peau étaient striée, striée de rouge toutefois en raison des marques de fouet qu'elle aimait laisser sur le corps de ses conquêtes. Elle aimait jouer de la peur qu'elle inspirait. Le jeune homme était terrifié en la présence de celle qu'il avait appris à craindre comme une déesse. Devenir un chien pour elle ne lui posait aucun problème si c'était la condition pour rester en vie. Comme le reste des populations conquises, il avait intégré l'idée que seule la soumission envers la princesse amazone pourrait le préserver du pire. Les premiers temps avaient été difficiles, mais le dressage s'avérait efficace.

Quels que soient ses efforts, il n'échappait jamais complètement à la cruauté gratuite de sa noble propriétaire. Il fut conduit à elle un matin au moment où elle s'apprêtait à partir chevaucher et tirer à l'arc en compagnie de ses lieutenantes favorites. Un homme amaigri au regard fatigué tenait le cheval de la princesse par la bride. Il le reconnut comme son ancien roi déchu. Lui aussi portait le collier spécial, mais il était tondu et c'est en plein milieu de son front qu'était tatouée la marque d'Aerin'amna. Lorsque celle-ci arriva enfin, l'homme se prosterna devant elle, parallèlement au cheval. Sans une seconde d'hésitation, la jeune princesse posa un pied en plein milieu de son dos et monta de tout son poids sur lui. Puis d'une impulsion, elle enfourcha sa monture. L'homme se releva péniblement et déposa un baiser sur le bout de la botte dont il portait encore la trace poussiéreuse sur la peau, tandis que la laisse du jeune captif était présentée à l'amazone.

Un esprit avisé ne pouvait manquer d'être impressionné par la symbolique de cette scène, dans laquelle une femme seule exerçait une autorité si absolue sur toutes les créatures de son royaume, du cheval qu'elle montait aux hommes-chiens qu'elle tenait à sa merci, qu'ils se soient crûs roi ou nés humble sujet. La journée fut éprouvante pour le jeune captif, traîné en laisse sans ménagement, marchant au pas du cheval de sa maîtresse. Il faisait chaud, ce qui rendait l'exercice d'autant plus pénible. La cavalière ne lui prêtait aucune attention particulière, occupée à deviser avec ses compagnes. Ce n'est que s'il s'avisait de perdre le rythme qu'une traction sur la laisse le rappelait à l'ordre.

Étrangement, il ne pouvait s'empêcher de ressentir de l'admiration pour cette jeune femme capable de le dominer si totalement et de lui imposer sa puissance sans même avoir à porter sur lui un regard. Elle n'avait quasiment aucun effort apparent à fournir pour le maintenir en état de sujétion. Elle dégageait une telle aura de puissance qu'à cet instant il se dit qu'être l'esclave d'une telle femme ne pouvait qu'être dans l'ordre des choses. Ses pensées furent interrompues par l'accélération du pas du cheval, aiguillonné par la cavalière. Tiré par la laisse, le jeune homme dû bientôt se mettre à trottiner, presque à courir pour suivre, sous les rires des cavalières. C'était la première fois de la journée qu'elle se livrait à ce jeu cruel. Ce ne serait pas la dernière. Rentré brisé et sale de tous ces efforts, il avait fait l'objet d'un récurage en règle avant d'être de nouveau conduit devant sa maîtresse.

Paresseusement allongée sur sa couche, elle tendit une jambe vers son esclave dès qu'il fut en sa présence

"Retire mes bottes"

Il s'exécuta sans perdre un instant

"L'autre"

A peine fut-elle pieds nus que l'ordre suivant fusa

"Masse mes pieds, chien"

Craintivement, il se saisit du pied qu'elle tendait vers lui. Il n'avait jamais accompli une telle besogne auparavant, et voici qu'il devait le faire pour servir une princesse amazone aussi impitoyable qu'autoritaire. Tremblant de peur à l'idée de déplaire, il se mit à caresser craintivement le petit pied qu'il tenait entre ses mains, comme s'il s'agissait d'un objet précieux.

"J'ai dit : masse mes pieds, chien" gronda-t-elle d'une voix menaçante

Apeuré, il se mit à caresser plus fortement, pressant ses pouces contre la plante du pied. La moiteur de la peau permettait à ses doigts de glisser facilement et lui facilitait la tâche. Sa redoutable maîtresse poussa un soupir de satisfaction et il comprit qu'il était dans la bonne voie. Elle s'était confortablement calée contre les coussins et le laissait s'occuper de ses pieds, qu'il se mit à masser en alternance. En la voyant les yeux mi-clos savourant les caresses d'un homme qu'elle avait capturé et asservi, elle lui fit penser à une panthère. A la fois féminine et redoutable. A cette idée, il rebaissa les yeux, effrayé à l'idée de sa réaction si elle croisait son regard posé sur elle. Elle maintenait toujours sa prise sur la laisse comme pour s'assurer en permanence de sa maîtrise absolue sur son chien. L'emprise était certes un peu plus symbolique à mesure qu'elle se détendait et profitait du massage, mais la courroie de cuir qui enserrait la gorge de l'esclave semblait lier à jamais son destin à la volonté de sa maîtresse.

En l'espace de deux mois, les ordres étaient devenus plus précis, les tâches plus dégradantes. A chaque acte de soumission répondait une gratification. A chaque hésitation, le fouet claquait. Au bout d'un mois, le jeune homme pouvait être considéré comme mentalement brisé. Il portait désormais le collier spécial qui l'identifiait comme objet personnel de la princesse régnante. Sur son épaule, la marque correspondant au sceau d'Aerin'amna achevait d'authentifier l'appropriation totale.

La princesse avait pris goût aux caresses qu'il lui prodiguait et lorsqu'elle rentrait d'une chevauchée dans ses domaines, c'est à lui seul qu'incombait la tâche de lui retirer ses bottes et de masser ses pieds endoloris et échauffés. Rapidement, elle avait exigé qu'il lui lèche les pieds avant que la servante ne procède à leur lavage. Elle trouvait agréable le contact d'une langue douce et habile qui parcourait son pied sous tous les angles et s'insinuait entre ses orteils. Mais il aurait été jugé indigne de son rang de garder sur sa peau la trace de la salive d'un chien. Aussi le serviteur devait-il entretenir une hygiène buccale parfaite avant d'oser approcher sa langue des pieds sacrés de sa maîtresse. Qu'ils soient imprégnés de sueur et de l'odeur du cuir des bottes ou poussiéreux si elle avait porté des sandales, il devait les lécher avec la même ferveur et se montrer digne du contact intime qui lui était accordé. Sitôt le léchage achevé, la servante était appelée pour procéder à un rinçage méticuleux et les imprégner de parfum.

C'est alors qu'il avait pris plus d'assurance dans sa fonction que se produisit un évènement inattendu. Lui qui était devenu un esclave des pieds actif le jour fut réveillé en pleine nuit par des coups de pied vigoureux dans le bas du dos. Comme tous les esclaves, il dormait dans un quartier spécial, une vaste salle commune au sol pavé. Chaque chien disposait d'une peau de bête et d'une sorte de coussin sommaire pour dormir à même le sol. Tous les soirs, les hommes étaient enchaînés à des anneaux sertis dans le dallage. Il arrivait régulièrement que les gardes personnelles de la princesse viennent en pleine nuit chercher tel ou tel esclave, mais il n'en connaissait pas la raison.

Celles qui l'avaient tiré du sommeil sans ménagement venaient le chercher pour le conduire à la toilette. Il comprit immédiatement que quelque chose d'inhabituel se préparait. Seul le service de la princesse pouvait justifier ces ablutions nocturnes. C'était la première fois qu'il était sélectionné et n'en comprenait pas la raison. La peur le saisit, car il avait remarqué que les hommes prélevés la nuit arboraient au matin des traces diverses témoignant des mauvais traitements qu'ils avaient subis. Tandis qu'il parcourait les couloirs souterrains du palais accompagné par les gardes, il cherchait en tremblant quel manquement de sa part avait pu éveiller la colère d'Aerin'amna à son égard. La toilette s'était achevée par un fait hautement imprévisible : on lui avait fait manger du miel. Un miel doré très pur auquel les esclaves, fussent-ils ceux de la souveraine, n'avaient pas la moindre chance de goûter. Son dernier repas n'avait-il pas consisté en une purée grossière, mangée dans une écuelle posée à terre ? D'ailleurs, le miel était plutôt utilisé pour les offrandes...

Parvenu aux appartements privés de la princesse, il eut la surprise de se voir appliquer un bandeau sur les yeux. Désormais incapable de voir ce qui se passait, il entendit un bruit de chaînes, sentit qu'on lui saisissait les poignets. Un frisson d'angoisse lui parcourut l'échine. Que pouvait-il faire, quel sort lui réservait-on ? Il se dit que le miel était peut-être une manière de rendre sa mort plus douce... c'était absurde, ces guerrières brutales n'auraient jamais éprouvé une telle compassion pour leur captif. Des bracelets furent fixés à ses poignets, d'autres à ses chevilles. On le manipulait comme un animal, l'obligeant sans douceur à se courber.

Un dernier cliquetis de chaînes et il fut poussé en avant, contraint de se mettre à quatre pattes; Alors il comprit qu'il venait d'être entravé membre à membre, un poignet enchaîné à la cheville correspondante, de manière telle qu'il ne pouvait plus avancer qu'en marchant à quatre pattes comme un cheval, pattes de droite puis pattes de gauche, en décomposant bien ses mouvements. Une longe fut alors fixée à son collier et il comprit que c'est ainsi entravé qu'il serait offert à sa redoutable maîtresse.

Pas un mot n'avait été prononcé depuis qu'il avait été conduit dans la chambre. Pas une explication, pas une recommandation, pas une mise en garde. Soudain, un coup sec sur la longe lui fit comprendre qu'il devait avancer. Totalement désorienté, il hésita un instant de trop à se laisser guider et un coup de cravache lui cingla les reins. Il poussa un jappement de douleur et eut le réflexe de se protéger, en un mouvement que ses chaînes bloquèrent quasi instantanément. Un nouveau coup de cravache le frappa de nouveau et enfin, il entendit la voix caractéristique d'Aerin'amna

"Avance, chien"

Ne sachant plus ce qu'il devait craindre ou espérer, il choisit d'obéir. Faire tout ce qu'elle voudrait, c'était la règle. Et pendant un temps indéterminé, il fit tout ce qu'elle exigeait de lui, de la voix ou de la cravache. Il se dit qu'il l'avait vue dresser un cheval rétif de cette manière. Il devenait attentif à la moindre impulsion que la longe transmettait afin de suivre les mouvements de sa maîtresse. La moindre erreur était punie, la docilité ne conduisait qu'à davantage d'épreuves, mais il perdait le sens des réalités. L'amazone ne s'adressait à lui que par ordres brefs, des ordres d'ordinaire destinés à des animaux, mais il n'oubliait pas que c'est ce qu'il était pour elle : elle l'exhibait comme un chien, lui parlait comme à un chien, le traitait comme un chien. Elle le faisait manger à ses pieds dans une gamelle. Et là, elle complétait son dressage dans un but qu'il ne comprenait pas. Enfin, les ordres cessèrent, il put s'arrêter un instant et il attendit, tendant l'oreille pour essayer de deviner la suite. Mais elle se déplaçait avec une furtivité féline et il n'entendait pas ses pas. Il en conclut qu'elle devait être pieds nus. Enfin, une nouvelle traction sur la laisse et il avança dans la direction qui lui était imposée. Elle devait être immobile car il avait l'impression d'être ramené à elle comme un poisson au bout d'une ligne. De plus, il n'avait plus à lever la tête vers le haut lorsqu'elle tirait... n'était-elle plus debout ?

Soudain, son visage rencontra un obstacle moelleux qu'il identifia comme une étoffe. Avant même qu'il ait pu analyse ce qui lui arrivait, une main ferme lui empoigna les cheveux et le contraint à lever le visage. Une odeur féminine caractéristique et envoûtante parvint à ses narines et il se mit à la suivre comme par réflexe, tandis qu'elle semblait flotter de droite et de gauche juste devant son nez, disparaître puis revenir. Que lui faisait-elle donc sentir ? Un court instant, plus rien ne se passa et il resta figé dans l'attente. Puis une main portant la même odeur fut essuyée sur son visage, avant que les ongles ne le griffent. Il reçut une gifle, puis une autre, pas très fortes mais suffisantes pour l'étourdir le temps qu'il ouvre la bouche et que des doigts visqueux s'y enfoncent. Il se mit à les lécher et sitôt nettoyés, le processus reprit encore et encore.

Enfin, ce fut sa tête qui fut plaquée directement sur le bas-ventre humide et il se mit à l'embrasser et le laper. Il sentit deux pieds chauds se poser sur son dos et imagina la terrible princesse amazone allongée sur sa couche, presque entièrement abandonnée à son plaisir. Presque seulement car elle tenait d'une main de fer les cheveux de l'esclave l'obligeant à lécher aux endroits qu'elle souhaitait, au moment opportun. Elle prit du plaisir de la sorte jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. L'esclave était absolument défait, et elle n'en avait cure. Griffé, giflé, échauffé par le frottement, le visage imprégné de plaisir féminin, il était physiquement épuisé par l'effort puissantt fourni pour être l'objet sexuel dont avait eu besoin sa maîtresse. Il était si faible qu'Aerin'amna eut juste à pousser son visage du pied pour qu'il s'écroule au sol dans un bruit de chaînes...

Quand il fut réveillé par les gardes ce matin-là, sa nuque raide, sa bouche encore endolorie et son état de fatigue suffirent à lui prouver qu'il n'avait pas rêvé. Tous ces efforts pour deux cuillères de miel en récompense pensa-t-il avant de réaliser que le miel était réputé pour ses vertus antiseptiques. Il devait laver sa bouche avant d'être autorisé à lécher les pieds sales de sa maîtresse, comment n'avait-il pas fait le rapprochement et compris qu'il devait être le plus pur possible pour la servir intimement ? Soudain, il eut le sentiment qu'Aerin'amna s'était nourrie de lui, que toute l'énergie qu'il avait consentie à lui donner du plaisir lui permettrait d'être encore plus rayonnante, plus conquérante que jamais. Et il se sentit fier.

AUTEUR : Piedestal

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